GEOGRAPHIE
DU JAPON
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Tableau de synthèse
Où se trouve le Japon
La carte du Japon
. L'île d'Hokkaïdo
. Le Japon profond
. Région de Tottori
. L'est d'Honshû
. L'ouest de Honshû
. L'île de Shikoku
. L'île de Kyûshû
tableau Données démographiques
Les paysages japonais
. Les montagnes
. Le Mont Fuji
. Les forets
. Le littoral
. Les plaines
. L'urbanisme
Le climat
Les précipitations
tableau Les températures
Les calamités
. Volcans et séismes
. Les raz-de-marée
. Les typhons
L'économie
. L'agriculture
. L'industrie
. Le secteur tertiaire

Le Japon en synthèse


PaysJAPON
CapitaleTôkyô
Superficie376 520 km²
Langue Japonaise
Ecriture Idéogrammes (Kanjis) et 2 syllabaires de 46 signes chacun (Hiragana, Katakana)
Emblême
Le drapeau japonais est appelé Hinomaru, il aborde un large disque rouge sur fond blanc.
Depuis le 17ème siècle, le «drapeau du soleil» a été utilisé comme symbole national.
Hymne NationalL'hymne national japonais, a été mis en musique il y a environ un siècle, mais les paroles ont environ mille ans :
Que ton règne dix mille ans de félicité se prolonge
Gouverne, seigneur, jusqu‚à ce que les cailloux du présent
Par le temps soient fondus en des rochers géants
Sur les flancs vénérables desquels partout mousse s‚allonge
Régime politique Démocratie avec un premier ministre à sa tête et une majorité parlementaire très instable.
L'empereur n'a pas de rôle politique mais se charge du développement des relations extérieures
Population
- densité moyenne
- densité à Tôkyô
- taux de natalité
125,1 millions d'habitants
322 hab. / km²
hab. / km²
pour 1000
Scolarité 100%
EthnieJaponais à 99%
Religion 92% Shintoïsme et Bouddhisme
Les Agglomérations (Tôkyô Kawasaki Yokohama)
(Kyôto Osaka Kobe)
(Fukuoka KitaKyûshû)
(Himeji)
(Nagoya)
(Sapporo)
Monnaie Yen (prononcez ENE)
PNB / habitant 34 630 $ soit la deuxième place mondiale
Infrastructures 782 050 km de routes
3 900 km d'autoroutes
27 327 km de voies ferrées
1 770 km de voies navigables
Production
Commerce
Balance des Paiements 129,2 M$
Inflation 1,9%
Chômage 2,9%
Défense
Terre
Air
Mer
151000 hommes 1160 chars
44600 hommes 450 avions de chasse
43700 hommes
8 destroyers 55 frégates
18 sous-marins 6 patrouilleurs

Le Japon : Un point sur une mappemonde


superposition Japon - Europe
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le Japon se trouve à l'extrême est de l'Asie, détaché de tout. C'est en cela que Marco Polo définissait cet archipel comme le bout du monde. Ce territoire s'étend sur 3000 km de long. Sa pointe nord a la même latitude que celle de Lyon, et sa pointe sud se situe au niveau de Marrakech (Maroc). Sa superficie (379 520 km²) correspond au 2/3 de la France. Avec une densité moyenne de 320 hab./km², la population japonaise est 2 fois plus nombreuse que celle française (en 1993 on y recensait 124,6 millions d'habitants).


DECALAGE HORAIRE
En été il y a +7 heures et en hiver +8 heures. Depuis la France, téléphonez à 01h00, c'est moins cher et c'est le début des bureaux au Japon.
Si vous utilisez un call back (Tiscali ou KDDI à moins de 15 centimes TTC la minute), vous pouvez vous affranchir de ces horaires pour téléphoner


CARTOGRAPHIE
Le Japon est principalement constitué de 4 îles : Hokkaïdo au nord, Honshû l'île principale en forme de banane, Shikoku la plus petite de ces îles a une forme de cacahuète et Kyûshû au sud. En plus, le Japon compte 3918 autres petites îles.

L'île d'Hokkaïdo
Cette île est peu peuplée (67,5 hab./km2 en 1990). Son insularité et son climat quasi sibérien, en font une unité naturelle homogène en dépit de sa superficie (83 520 km2). Son histoire ne remontent guère au-delà de 1869, lorsque le gouvernement de Meiji en décida la colonisation systématique au moyen de soldats-colons, qui firent place ensuite à des migrants ruraux venus des régions les plus peuplées des trois autres grandes îles. C'est donc un pays neuf, comme le montrent son paysage rural, ses maisons de construction partiellement occidentale, ses villes à caractère occidental, et le fait que sa population, à part les débris du peuple aïnou parqué dans des réserves, s'est constituée uniquement par immigration.
La cohésion interne de la région est due d'abord au pouvoir d'attraction de sa capitale, Sapporo (1,7 million d'habitants en 1991), reliée à tous les points de l'île par un réseau ferré harmonieux et dominant des capitales sous-régionales (Hakodate, Asahikawa, Kushiro, Kitami). Elle est due aussi à une économie très complète unissant la riziculture (qui fournit 5,6% de la production nationale) à une agriculture de type "occidental" (betterave à sucre, fourrages, élevage laitier), à l'exploitation forestière et à une industrie puissante (papeteries, sidérurgie surtout) lui assurant une place essentielle et originale au sein de l'économie nationale. Beaucoup d'investissement américains se sont fait dans cette région

Les régions formant le Japon profond
Ce sont: le Tohoku; le Tosan et le Hokuriku (dans le Chubu);
le Tosa et le San-in;
le sud et le centre de Kyushu.
Elles ont en commun leur éloignement vis-à-vis des grandes métropoles, et à un moindre degré, un climat marqué par un excès caractéristique: chaleur humide et typhons (sud de Kyushu et Tosa), neige (San-in, Hokuriku, Tohoku), rareté des plaines (Tosan). Elles sont des réserves de main-d'œuvre pour les centres urbains du Pacifique, étant elles-mêmes presque uniquement rurales et ne possédant pas de cité de plus de 400 000 habitants; ces villes sont fort distantes les unes des autres et leur influence ne s'exerce que sur une portion de leur région.
Ces pays sont très morcelés: le Tohoku en plusieurs couloirs de plaines nord-sud, barrés eux-mêmes transversalement; le Tosan, composé de bassins fermés que séparent des cols étroits; le San-in, formant un chapelet de petites plaines côtières sur la mer du Japon (Tottori en est une), tandis que le Tosa et le sud de Kyushu se ferment nettement au nord et à l'ouest, ne s'ouvrant que sur le Pacifique. La grande industrie n'a commencé à s'implanter que depuis les années cinquante dans ces régions, qui restent surtout productrices de riz (Tosa, Kyushu, Hokuriku, Tohoku occidental), vouées à l'artisanat et à une pêche de type ancien (sauf la côte pacifique du Tohoku) .
Le cas de Shikoku risque de changer depuis l'ouverture au publique d'une suite de quatre pont permettant l'accès de Shikoku en voiture depuis Honshû. Je pense que dans les 12 prochaine années de grand bouleversement devrait survenir dans cette région. Un seul frein et de taille, cette île est surtout une zone de montagne qui est victime de plus en plus souvent de sécheresse en été. Des décrets interdisent l'usage de l'eau pour laver la voiture, arrosé les pelouses, etc...

La Japon de la troisième puissance économique mondiale
Nous pouvons dire que cela représente un bloc long de 900 km axé sur le rivage du Pacifique (Kanto-Tokai), le Kansai ou Kinki (ouest surtout) et la mer Intérieure, et qui se poursuit dans la partie nord de Kyushu. Communiquant entre elles aisément, elles ont été les premières occupées par le peuple japonais et rassemblent depuis longtemps les plus fortes densités de population (Kansai, 642 hab./km2; Kanto, 1078). Peu froides, dénuées de neige, ensoleillées en toutes saisons, elles sont constituées avant tout par les rivages en gradins sur le Pacifique et la mer Intérieure, et ce voisinage marin a largement conditionné leur essor, principalement depuis un siècle.

Le Kantô : la région de Tôkyô
L'unité du Kanto est d'abord naturelle: c'est la plus vaste plaine du pays, bordée d'un cercle de montagnes et ouverte au sud comme à l'est sur l'océan; mais elle est surtout humaine: c'est l'arrière-pays de la plus grande agglomération du monde, capitale du pays, étalée au bord de la baie de Tôkyô. La bordent successivement une ceinture usinière et maraîchère, une zone où alternent champs et rizières, des collines vouées à la sériciculture, des montagnes enfin dont l'exploitation forestière, les centrales hydrauliques et le tourisme en toutes saisons ont permis la pénétration. Cette spécialisation annulaire et un réseau de voies ferrées et routières rayonnant autour de la métropole font du Kanto le type même de ces régions qui tirent leur unité de l'influence d'un grand centre urbain.

Le Tokaï : la région entre Tôkyô et Kyôto
Le Tokai lui fait suite au sud-ouest et le relie au Kansai. Ici, un certain nombre de centres régionaux - Shizuoka, Hamamatsu, Toyohashi (ex-Yoshida) et surtout Nagoya - constituent un chapelet de foyers d'urbanisation et autant de capitales sous-régionales, que marque de plus en plus la présence de la grande industrie. Le Tokai a toutefois une unité évidente, climatique et rurale d'abord: ce chapelet de plaines et de collines tièdes et abritées, les premières intensément cultivées, les secondes plantées en thé ou en arbres fruitiers, forme la plus riche région agricole du pays. Mais l'unité du Tokai est, peut-être avant tout, due à sa fonction de relation, très ancienne et développée encore à l'époque moderne.

C'est aussi l'une des régions les plus connus du Japon puisque c'est en son sein, à 80 Km à l'ouest de Tôkyô que se trouve le Mont Fuji ou Fujisan en japonais.

Le Kansaï : la région de Kyôto et Osaka
Le Kansai fut le centre de la culture nationale, grâce à la présence de Kyoto, la capitale impériale jusqu'au siècle dernier: le couloir de plaines qui le traverse du nord-est au sud-ouest, depuis le lac Biwa jusqu'à la mer Intérieure, constitue le deuxième foyer de peuplement et d'industrie du pays. Osaka, déjà soudée à Kobe, rejoint rapidement Kyoto à cinquante kilomètres de là, formant une traînée urbaine de près de cent kilomètres, couverte d'usines et colonisant inlassablement les rivages de la mer intérieure depuis Wakayama jusqu'à Himeji. Cette plaine enfin concentre toutes les voies ferrées unissant le nord de l'archipel à l'ouest.

L'Ouest d'Honshû
L'ouest du pays commence par les deux rivages de la mer Intérieure, dont le rôle fut d'abord d'assurer le passage entre le Kansai et Kyushu. Ici aussi, de grosses capitales féodales: Takamatsu et Matsuyama (Shikoku), Himeji, Okayama, Hiroshima, furent les centres d'autant de sous-régions traditionnelles homogènes et sont devenues les noyaux de sous-régions industrielles modernes. L'unité de la région demeure cependant marquée, climatique (sécheresse et luminosité) et agricole (riz, arbres fruitiers), à la façon du Tokai.

L'île de Shikoku

L'île de Kyûshû
C'est à Fukuoka, ville principale de la plus occidentale des régions actives du Japon, dans le nord de Kyushu, qu'aboutissent route et voie ferrée partant de Tôkyô (12h en shinkansen). Cette vieille région agricole et artisanale a été la tête de pont de la civilisation chinoise, venue en partie par la Corée; elle a reçu ensuite la première aciérie moderne du pays (à Yahata en 1901) et conserve en 1981 ses seuls bassins houillers. L'agglomération de Kitakyushu, sur le détroit de Shimonoseki, à 50 kilomètres de la métropole bancaire, administrative et intellectuelle de Fukuoka, et, un peu plus loin, celle d'Omuta, constituent le dernier foyer à l'ouest de l'industrie lourde japonaise.





DEMOGRAPHIE
En 1980, le Japon possédait 647 circonscriptions urbaines dont 454 comptaient moins de 100 000 habitants, 174 de 100 000 à 500 000, 9 de 500 000 à 1 million et 10 agglomérations 1 million ou davantage. La composition professionnelle de la population active (62% de la population totale) a évolué de 1872 à 1980, l'agriculture et la pêche passant de 78 à 10,9%, l'industrie de 6 à 33,5%, les services de 12 à 55,4%. Cette composition classait le Japon à côté de la France parmi les pays industriels qui avaient maintenu une agriculture active, à la différence de l'Angleterre (agriculture: 2,7%) ou des Etats-Unis (3,5%), mais nettement moins que l'Italie (14,6%). Ces catégories se répartissent irrégulièrement sur la carte: les rives du Pacifique à l'ouest de Tôkyô et celles de la mer Intérieure, sur lesquelles sont implantées toutes les métropoles, se développent à un rythme plus rapide que les autres régions, et le pourcentage du secteur agricole y est plus faible que la moyenne nationale. Dans le reste du pays, qui a une population moins dense mais plus jeune, la proportion de travailleurs industriels est très faible: contraste qu'accentuent les migrations intérieures.


Le Japon : Un pays aux reliefs hostiles

carte des reliefs du Japon
Le Japon se trouve dans la zone d'arcs montagneux de la façade orientale de l'Asie. Ce pays est le résultat de la rencontre de cinq de ces arcs.
Une dislocation essentielle, la Fossa magna, orientée sensiblement du nord au sud, traverse Honshu dans sa partie la plus large.
Le relief actuel résulte essentiellement d'un quadrillage de fractures qui font du pays un vaste ensemble de blocs et de fossés dont le jeu relatif n'est pas encore achevé.


Le relief est caractérisé par quatre faits:
L'abondance des montagnes dont le symbole est le Mont Fuji;
des forêts sur des pentes plongeant vers la côte;
et les plaines de plus en plus urbanisées.


Le Japon est essentiellement un pays de montagne
Les pentes supérieures à 15% forment les deux tiers du pays; toutefois, à part les volcans - notamment ceux qui jalonnent la Fossa magna : Fujisan, Asama, Myoko - et la chaîne des Alpes japonaises où une trentaine de sommets dépassent 3 000 mètres, il s'agit surtout de hauteurs monotones sillonnées de profondes vallées.
Le relief subit une érosion violente marqué par de nombreux glissements de terrain, la persistance de forces tectoniques (fractures) que traduisent les nombreux séismes et un volcanisme actif. Sur 264 volcans, une vingtaine se sont manifestés depuis le début du siècle, et leurs paysages caractéristiques de cônes, de lacs se retrouvent en maintes régions.
Les villages japonais privilégient les vallées et ils évitent rigoureusement les montagnes, d'une part parce le riz se cultive si possible en plaine, ou éventuellement en terrasses, d'autre part par crainte des typhons, qui sont particulièrement virulents dans les lieux exposés. De plus, la montagne était considérée autrefois comme sacrée, en tant que demeure hivernale des kami, les dieux du shintoïsme. Ce n'est que de nos jours qu'on commence à peine à "coloniser" les hauteurs et les montagnes, mais la plupart des maisons et des villages sont encore installés dans les vallées.

maison traditionnelle en boisautre maison traditionnelleLa ferme japonaise était en bois, avec de grands toits recouverts de plantes des marais, ou de lattes de bois. Le type de maison changeait d'un canton à l'autre, en vertu de modèles parfois d'une grande beauté. De nos jours, la ferme est encore fondamentalement en bois, mais les revêtements sont en stuc ou en matière plastique. Pour les portes et les fenêtres, on utilise des métaux légers; le verre a remplacé le papier. Les toits sont recouverts de tuiles colorées et souvent brillantes.



Le Mont Fuji ou Fujisan
Atteignant 3776 mètres, c'est le volcan le plus important, célèbre et vénéré du Japon. Il a été actif jusqu'en 1707, et semble éteint depuis lors, mais il reste encore des signes d'une activité potentielle. Il y a une visite à faire à partir de Odawara jusqu'à Hakone en empruntant divers petits trains, funiculaire, et télécabines. Avant de redescendre vers le lac Ajimoto on survole des sources volcaniques à l'odeur pestilentielle de souffre. Les plus jeunes ou les plus vigoureux peuvent faire la descente très rapidement, par grands bonds, en dévalant à grandes enjambées la de la montagne.
Fujisan sous la neigeDu point de vue esthétique, on peut dire que les pentes sablonneuses et de cendres molles du Mont Fuji sont d'une élégante symétrie. D'octobre à mai, il est presque toujours recouvert de neige et sa masse blanche est un joyau d'une incomparable beauté au cœur du paysage, surtout que c'est la période où il y a peu de nuage et de précipitation.

Fujisan depuis le bord de merLe Fuji s'élève près de la mer, et se prête donc aisément, notamment depuis Shizuoka, à des vues innombrables associé à des plages, des vagues, des écueils, des falaises, des navires, des voiles, des filets de pêche, et ainsi de suite.
Il offre également des panoramas d'une grande beauté depuis l'intérieur du pays, c'est-à-dire des hauteurs des Alpes japonaises. A ses pieds se sont formés cinq lacs, quatre de dimensions moyennes et un cinquième (le plus éloigné et le plus fascinant) assez petit, sur un haut plateau situé à environ mille mètres d'altitude, et qui forme la base du volcan lui-même. Toute la zone entourant le Fuji est parsemée de sources d'eau chaude, dont certaines sont célèbres et très fréquentées. Les multiples villes thermales qui s'y trouvent, sont aussi chères qu'elles sont réputées. Sur le versant nord-ouest de la montagne se trouve également une forêt de conifères, vaste et sauvage, connue sous le nom de Jukai, "La mer d'arbres".
célèbre tableau de Hokusai Le Fuji a été l'objet d'inspiration poétique dès l'époque du Man'yoshu, la première anthologie du pays (vers 760). Yamabé Akahito en à fait une ode au VIIIème siècle, mais ce sont surtout les tableaux que nous connaissons le plus comme les estampes du cycle des "Trente-six vues du Fuji" du maître Hokusai (1760-1849) et aussi celles de Hiroshige (1797-1858).
L'ascension du Mont Fuji constituait une forme typique de pèlerinage religieux, dans la foi shintô, mais aujourd'hui, cette ascension se fait jusqu'à 2600 mètres d'altitude grâce à des remontées mécaniques. Il ne reste donc que mille mètres de dénivellation à franchir, en une marche d'à peu près cinq heures. Elle fait donc figure de simple excursion pour a peu près 100 mille personnes, accomplie dans un esprit sportif et laïque (le 26 août il y a une superbe retraite aux flambeaux au travers de plusieurs chapelles shintô jusqu'au sanctuaire de Yoshida). En plein hiver, hormis les alpinistes chevronnés, beaucoup de japonais font l'ascension la nuit du 31 décembre pour contempler le premier rayon de soleil de l'année depuis le sommet du Mont Fuji.
Dans la religion shintô, le Mont Fuji est sacré d'ailleurs une confrérie religieuse se consacre au culte du Fuji et aux ascensions de la montagne, connues sous le nom de Fuji-ko. Toutefois je n'ai pas encore compris si c'est un Kami (un dieu), ou bien la résidence d'un Kami, ou encore seulement le symbole d'un Kami - ou de plusieurs Kami, étant donné l'ambiguïté de la langue japonaise et les multiples croyances des japonais. Une déesse très populaire est étroitement liée au Fuji: il s'agit de Kono-banasakuya-hime, "La princesse qui fait fleurir les arbres" (en particulier les cerisiers).
A l'époque féodale, l'ascension du Fuji était interdite aux femmes: à un certain point du parcours se trouvait une chapelle appelée Nyonin-do, "Refuge des femmes", où les représentantes du sexe féminin pouvaient attendre à l'abri leurs maris, leurs fiancés, leurs fils ou leurs frères qui s'étaient aventurés jusqu'au sommet de la montagne. C'est au début du XXe siècle que cette loi fut abandonnée.


Les forêts
Lorsque vous voyagez au Japon, c'est d'abord la forêt qui s'impose. Couvrant 68% de l'archipel, elle doit ce taux exceptionnel au fait qu'elle occupe les montagnes et qu'elle fournit le matériau de base de la construction traditionnelle. L'état détient environ 30% de la forêt japonaise. Une agence forestière administre et gère les ressources de la sylviculture, mais le Japon doit aussi importer du bois, car l'économie forestière est en régression et la demande intérieure est en constante hausse. Son nombre élevé d'espèces, dû à l'absence des glaciations quaternaires, laisse encore la majorité aux feuillus (48% contre 30% de conifères pour les peuplements purs), bien que le reboisement y accroisse sans cesse la part des résineux, qui fournissent tout le bois d'œuvre et la pâte à papier.
exemple de foret japonaiseDe cette forêt, 10% demeurent inexploités, dans les zones sommitales les moins accessibles. À cause des changements de climat, on passe, du sud-ouest vers le nord-ouest, d'une forêt toujours verte (chênes, camélias) de type pénétropical à des peuplements tempérés (chênes, érables; conifères plus nombreux) et, finalement, à une sorte de taïga (conifères mêlés de bouleaux et de frênes) qui drape les hauteurs de Hokkaido.
Entre cette forêt et les plaines cultivées s'étend souvent une formation végétale originale, la hara, qui remplace probablement d'anciennes forêts brûlées et où domine le bambou nain. Celui-ci n'est qu'une des nombreuses espèces de bambous qui confèrent à presque tous les paysages nippons une relative homogénéité malgré ces variations régionales.


Les côtes japonaises
Le Japon a 28 000 km de côtes, soit environ 1 kilomètre pour 13 km². En regardant la carte, nous voyons de larges indentations comme les baies de Tôkyô, de Nagoya ou de Matsushima; les presqu'îles de Boso, d'Izu ou de Kii).
Vers la mer du Japon au contraire, nous observons une côte à peu près rectiligne sur 1 200 km, exception faite de la péninsule de Noto.
Les côtes de la mer du Japon sont en général basses, dunaires et marécageuses (dunes de Tottori), tandis que les formes d'accumulation sont moins achevées sur le Pacifique. Toutefois, on ne saurait systématiser davantage et chaque région possède un véritable musée de formes littorales auxquelles des roches variées confèrent en outre un modelé original. Pour finir cette première approche il nous reste à parler de la banquise qui se retire d'Hokkaïdo à partir du mois d'avril.


Les plaines japonaises
Les plaines occupent 16% du territoire. Les paysages y sont très variés. Les plus grandes plaines se situent le long des deux côtes maritimes. Sur la mer du Japon se trouvent les plaines de Niigata, de Toyama, d'Ishikawa; tandis que sur le Pacifique il y a les plaines du Kanto (Tôkyô), de Nobi (Nagoya). Le centre de Hokkaido est aussi formé par une plaine.
La plus grande de toutes ces plaines est celle du Kanto. Elle n'excède pas 15 000 km². Des fleuves irréguliers bordés de hautes digues, courent dans de larges vallées, tandis que les interfluves sont formés de terrasses.
Les plates-formes d'abrasion marine se reconnaissent à leur parfaite horizontalité, la plus vaste étant celle de Konsen au nord-est de Hokkaido. De grandes zones amphibies s'étendent au niveau de la mer (Nobi, delta de la Tone au nord de Tôkyô) et on doit les protéger contre les assauts de celle-ci. Dans l'intérieur s'étendent des bassins fermés comme ceux de Matsumoto (Kyushu), lac Suwa, Nagano, Kofu, Nara. Des gorges profondes et étroites les relient.


L'urbanisme japonais
Comme le relief japonais est très montagneux, seulement 30% de la superficie est habitable et habitée (densité est alors de 1600 hab./km²).L'homme a partout étendu son emprise en transformant en îlot de fort peuplement et de cultures le moindre creux esquissé par la nature.
Pour la géographie, le fait le plus remarquable est que les hommes se sont concentrés au fond des baies plates et marécageuses du Pacifique, cependant que les sections rocheuses, riches en abris naturels, demeurent en grande partie désertes. Enfin le lent travail de conquête des terres nouvelles et la lutte contre les raz de marée substituent en toutes régions de longues sections bétonnées à ce rivage naturel.


Le Japon une conurbation sur la cote Pacifique
Cette gigantesque agglomération de 1000 kilomètres entre Tôkyô et Fukuoka a pris sa forme actuelle entre 1955 et 1975. Les quatre métropoles "anciennes" - Tôkyô-Yokohama, Nagoya, Kyoto-Osaka-Kobe, Kitakyushu-Fukuoka - se sont rejointes grâce à l'extension de leurs propres zones d'urbanisation, le développement des grandes villes intermédiaires et la naissance de centres nouveaux dans leurs intervalles. Un monde entièrement nouveau, mi-rural et mi-urbain, est né ainsi entre la mer et la montagne, où l'ouvrier domine la rizière du haut de son grand ensemble, où le paysan retourne à son champ entre deux murs d'usine.
À la source de cette mutation, à l'origine de la Mégalopolis, se trouve la double volonté de l'État, qui veut donner au pays une position prépondérante dans le monde par son économie, l'ère des conquêtes militaires semblant désormais close, et des grandes entreprises qui veulent trouver hors des métropoles surpeuplées des terrains neufs où puissent s'édifier librement les bases de cette nouvelle puissance. Approvisionnement en eau et en énergie, facilités d'accès, vastes superficies disponibles sont les conditions requises.
C'est à grands frais qu'on doit établir ces nouveaux ensembles, car l'occupation préindustrielle du sol ne prédisposait en rien ces rivages à une telle fonction. Cette couverture s'étend en longueur et en largeur depuis la base des montagnes jusqu'au littoral et même sur la mer facilement remblayable près des côtes. Des chenaux ont été approfondis pour le commerce maritime, alors qu'une infrastructure de voies de communication et un réseau énergétique étaient installés. Complexes pétrochimiques et aciéries caractérisent essentiellement ces nouveaux ensembles. D'importantes sociétés, filiales des anciens zaibatsu, s'y sont regroupées et exploitent en commun les sites qu'elles ont créés.
L'agriculture japonaise aussi s'est transformée. Le prix sans cesse croissant de la terre (cette denrée si rare au Japon) et l'essor brusque de la demande urbaine multiplient les cultures maraîchères en bordure des métropoles et des zones industrielles. Elle se couvrent d'abris de vinyle sur des centaines d'hectares; souvent, dans l'attente d'une hausse des prix fonciers, la spéculation se donnant libre cours tout au long de la Mégalopolis.
Cette évolution affecte tous les secteurs de la vie régionale et tout d'abord la population elle-même; elle attire en effet dans cette zone des travailleurs de toutes les parties du Japon. Toutefois, ces migrants, qui se dirigeaient traditionnellement depuis les régions rurales ou montagneuses vers les seules métropoles, s'établissent également à présent dans les zones intermédiaires encore semi-rurales mais en voie d'industrialisation rapide.
Certains même quittent les vieux centres urbains où la vie est chère, les transports longs et coûteux, pour s'installer dans ces secteurs neufs. Ce brusque essor bouleverse d'ailleurs les notions classiques de ville, de campagne et de banlieue. Des hommes arrivent et habitent d'immenses ensembles résidentiels construits pour eux; le statut administratif n'est déterminé qu'ensuite, villages (mura) devenant bourgs (chô), ceux-ci promus au rang de cités (shi), elles-mêmes soudées parfois en un vaste organisme comme Kitakyushu qui groupa en 1960 cinq municipalités jusque-là distinctes (Moji, Kokura, Tobata, Yahata et Wakamatsu). C'est essentiellement la compagnie kaisha, qui forme le noyau structurant de ceux qu'elle emploie; ce sont ses intérêts qui commandent leur groupement en un point donné de la Mégalopolis et toutes les mesures d'urbanisation qui y sont prises. Ici, il s'agit avant tout de produire et de vendre.


Les transports au Japon
Cette agglomération démesurée doit être équipée d'un dense réseau de voies de communication. Elle a hérité de l'ancien Tokaido (route et voie ferrée qui unissent Tôkyô et Osaka) et lui a joint une autoroute ainsi qu'une voie ferrée ultra-rapide - le Shinkansen - qui relie la capitale à Nagoya en 2 heures, à Osaka en moins de 3 et à Fukuoka en moins de 7, à une moyenne intermédiaire entre celle d'un express européen et celle du T.G.V. français. Par ailleurs, un grand nombre d'avions sillonnent le ciel de la Mégalopolis, tandis que sur mer des caboteurs défilent sans cesse d'un port à l'autre.
Les quatre îles principales du Japon sont maintenant reliées par mer, air et terre. En 1988, Honshu à été relié à Hokkaido par le tunnel le plus long au monde et permis aux trains d'aller jusqu'à Sapporo. Tandis que Shikoku est relié à Honshû par plusieurs ponts à l'est comme au nord au-dessus de la Mer Intérieure.


Les zones de pouvoir
Tôkyô et Osaka, secondairement Nagoya et Fukuoka, conservent au sein de cette vaste traînée urbaine le rôle directeur qui n'a jamais cessé d'être le leur. Parmi les hommes d'affaires japonais membres des conseils d'administration où se décident tout le trafic et toutes les fabrications de la Mégalopolis, 63% habitent Tôkyô et 22% Osaka. Le Chugoku et Shikoku, où se trouvent pourtant les plus vastes parmi ces ensembles (Mizushima, Harima, Niihama), n'en comptent que 1%, autant que le Tohoku ou Hokkaido. Des quatre-vingt-dix sociétés industrielles dont le capital atteint un milliard de yen (16 millions de francs), cinquante-six ont leur siège social dans la capitale et vingt dans la métropole du Kansai. Entre elles, Nagoya ne rayonne que sur un domaine de trois préfectures et Fukuoka a un rôle encore plus effacé. Il s'agit donc bien d'un simple étalement à la surface d'une zone jugée la plus rentable de la grande industrie japonaise par les firmes qui la contrôlent depuis sa naissance, et nullement d'un essor d'origine régionale.



Le Japon :
Un pays aux multiples climats


LES CLIMATS
Le Japon est une terre de contrastes climatiques. Telle la France pour laquelle il est difficile de regrouper les climats des régions méditerranéennes, de l'Alsace et des Alpes, les climats japonais doivent être bien dissociés.
banquise à HokkaidoAu commencement d'avril, la mer d'Okhotsk au nord de Hokkaïdo est encore entièrement gelée, quand fleurissent déjà les cerisiers au sud de Kyûshû.
(1) L'étirement du pays depuis les latitudes sibériennes (46° nord) jusqu'aux environs du tropique nord à Okinawa; (2) la double exposition aux influences continentales au nord-est, et tropicales marines au sud-ouest; (3) et les contrastes d'altitude, y ont créé des climats régionaux fort variés. L'été et l'hiver ont respectivement deux et six mois à Hokkaido, quatre mois chacun à Tôkyô et Osaka, cinq et trois mois à Shikoku et à Kyushu.

De grandes influences dominent toutefois cette diversité.

Paradoxalement, celle de la mer est secondaire et se limite à l'action des deux courants froid Oyashio et chaud Kuroshio qui longent l'archipel; le premier n'intéresse que la façade orientale dans sa partie septentrionale, le second longe le pays à l'est et à l'ouest jusqu'au large de Sakhaline Karafuto. Leur présence se traduit essentiellement par l'atténuation des contrastes thermiques.

La masse continentale de l'Asie, en revanche, a une influence considérable. Le Japon n'est qu'à deux mille kilomètres environ du pôle mondial du froid, situé dans le nord-est de la Sibérie. Son voisinage relatif par rapport à ce pôle contribue à abaisser considérablement les températures.Durant l'hiver, les vents froids du nord-est parcourent le pays: chargés d'humidité sur la mer du Japon, ils donnent de grands abats de neige sur tout ce versant, tandis qu'ils retombent asséchés et plus froids sur l'autre façade (Pacifique).
Le territoire japonais est dominé par le régime des moussons, qui va de l'Arabie jusqu'à la Corée et le Japon. Ainsi, en été, ce sont les vents d'origine intertropicale, venus du sud-est, qui dominent et apportent, sur les deux versants cette fois, soit un air anticyclonique brûlant et peu humide (juillet - août), soit d'abondantes pluies qui tombent en deux maxima de juin et septembre. Ce dernier passage de dépressions est accompagné de cyclones tropicaux taïfun, sources de pluies et de vents violents.

Les précipitations sont ainsi abondantes en été et en hiver (neige) sur la mer du Japon.
En été seulement vers le Pacifique et dans l'intérieur où apparaît un net caractère continental.
Les deux zones les plus arrosées sont le sud de Kyushu et de Shikoku (2600 mm de mai à septembre) et la côte nord-est de Honshu (1700 mm de juillet à février), le bassin de la Setonai kai (mer Intérieure) abrité au nord et au sud, les pays à l'est du Tohoku (nord de Honshu) et de Hokkaido, isolés par leur situation septentrionale, demeurent remarquablement secs (700 à 800 mm par an).

Pour résumer un peu tout cela, et en vue d'un futur voyage, le printemps est doux et fleuri. C'est la seule saison pour voir des fleurs autres que les chrysanthèmes. L'ambiance des rues japonaises lors de la chute de pétales de fleurs de cerisiers est à ressentir absolument. La température de l'air est idéale pour faire des balades sans être en sueur au bout de 10 minutes.

L'été est chaud et très très humide. Ces deux facteurs réunis sont assez insupportables pour un occidental. En fait si on regarde les températures présentés à la télévision, elles peuvent nous paraître agréables pour un mois d'août. En effet 33°c correspond à un maxima moyen. Toutefois, pour l'avoir souvent subi, je peux vous dire que 33°c au Japon est plus pénible que 45°c en France.

Juillet est la saison des pluies et septembre celle des typhons, c'est bon à savoir car les jours de typhon il ne vous sera même pas possible de sortir de chez vous. La première fois que je suis allé au Japon, à la fin de mon séjour, je suis sorti pour faire mes derniers achats. Avant de partir, la personne et amie qui me logeait à l'époque m'avait simplement adressé un Ganbatte, kyotsukete kudasai. Ce n'est que 3 minutes après que j'ai compris le sens de ces mots particulièrement compatissant. Lorsque je suis troyvé dehors, mon parapluie s'est désintégré dès la première bourrasque de vent. Après 5 mètres, mon slip ne pouvait plus absorber une seule goutte d'eau de plus, et j'ai failli être projeté sur le mur de notre maison en essayant de rentrer.

L'automne est doux comme la fin de l'été en France, sans pluie et les couleurs des érables japonais (novembre) sont superbes. Avec le printemps, c'est le meilleur moment pour se promener. N'hésiter pas à parler des sensations que procure la vue des érables rouges momiji. Mais n'essayez pas de comprendre, c'est comme pour les cerisiers en fleur, c'est un comportement purement japonais.

L'hiver est un peu froid et très ensoleillé et peu nuageux en ce qui concerne la façade Pacifique. C'est la seule période pour voir le Mont Fuji depuis Tôkyô ! En effet, entre le taux d'humidité de l'air, la pollution et les mauvaises conditions climatiques, il semble quasi impossible de prendre une photo sans nuage du Fujisan.


LES PRECIPITATIONS
Les précipitations sont ainsi abondantes en été et en hiver (neige) sur la mer du Japon.
En été seulement vers le Pacifique et dans l'intérieur où apparaît un net caractère continental.
Les deux zones les plus arrosées sont le sud de Kyushu et de Shikoku (2600 mm de mai à septembre) et la côte nord-est de Honshu (1700 mm de juillet à février), le bassin de la Setonai kai (mer Intérieure) abrité au nord et au sud, les pays à l'est du Tohoku (nord de Honshu) et de Hokkaido, isolés par leur situation septentrionale, demeurent remarquablement secs (700 à 800 mm par an).

L'abondance générale des pluies assure presque partout une alimentation importante en eau. Toutefois la faible longueur des cours d'eau, l'absence de glaciers régulateurs, la forte pente des versants favorisent leur écoulement immédiat.

Ainsi, durant la saison humide, les fleuves gonflent charriant avec eux des masses d'eau et d'alluvions considérables. Quand il ne pleut pas, seuls de maigres filets parcourent leurs étendues de galets. Le plus long de ces fleuves, la Tone, qui draine la plaine du Kanto, n'a que 322 km.

Bien que l'irrigation de la rizière soit partout possible, grâce aux seules pluies, l'existence d'une saison froide a forcé le paysan japonais à repiquer de bonne heure, alors que les grandes pluies n'ont pas encore commencé (mai), et ainsi à créer partout des étangs de réserve qui procurent un tiers de l'eau d'irrigation, ou bien à capter celle des rivières par des canaux.

Outre de nombreux lacs volcaniques ou tectoniques, dont le Biwa est le plus vaste avec 674 km², le Japon possède encore des nappes souterraines; les plaines alluviales recèleraient dans leur sous-sol 1000 milliards de m³ et les métropoles y puisent 45% de leur consommation. Même avec l'appoint des sources (23,5%), cela demeure insuffisant et le lac Biwa a été mis à contribution pour l'alimentation de Kyoto et d'Osaka.


LES TEMPERATURES
Fait inhabituel dans un archipel, les températures varient considérablement; Hokkaido et le Tohoku sont des régions froides (- 40°C, minimum absolu observé à Asahikawa, ville de 250 000 habitants proche du 44ème parallèle).
Tôkyô n'a encore que 13,7°c de moyenne annuelle (extrêmes: 2,4°c et 31 c) contre 15,7°c à Madère à la même latitude. Le nombre de jours sans gelée passe de 120 au centre de Hokkaido à 260 vers Kagoshima (sud de Kyûshû), où le cerisier fleurit deux mois plus tôt. Il reste que le Sud même connaît des jours de gelées, bien qu'un été long et étouffant à cause de l'humidité y recrée l'illusion de contrées plus méridionales. L'été et l'hiver ont respectivement deux et six mois à Hokkaido, quatre mois chacun à Tôkyô et Osaka, cinq et trois mois à Shikoku et à Kyûshû.
À ce contraste nord-sud se superpose, durant l'hiver, une opposition est-ouest. Cette opposition est particulièrement remarquable lorsqu'on se rend par exemple de Tôkyô à Niigata durant cette saison; on passe alors d'un air lumineux, d'un froid sec qui rend si agréables les hivers dans la capitale, à un temps brouillé par de nombreuses bourrasques de neige. Durant l'été par contre, la même chaleur humide et pesante règne sur une grande partie du pays.




Les Calamités du Japon


La nature japonaise se révèle comme un milieu éminemment inhospitalier pour l'homme: excès, d'ordre climatique et tectonique, de violence et de fréquence diverses, les mieux tolérés en apparence étant parfois les plus onéreux pour la nation.

LES VOLCANS et LES SEISMES
volcan en éruptionOn songe d'abord aux volcans. Bien que leurs manifestations soient à présent prévisibles et n'entraînent plus de pertes humaines, les volcans ravagent surtout les rizières. Plus redoutables sont les séismes, qu'on ne peut absolument pas prévoir à l'heure actuelle. Le Japon peut subir par année jusqu'à cinq milles secousses sismiques. L'histoire du peuplement japonais a concentré les deux plus grandes villes (Tôkyô et Osaka) dans les plaines du versant pacifique où ils sont précisément les plus violents. Il faut ajouter que l'habitude de construire en bois et en papier les maisons, jointe à la pratique du feu ouvert (irori, hibachi : âtre, brasero), en fait une grande cause d'incendies (150 000 morts par le feu lors du tremblement de terre du Kanto en 1923). Les séismes provoquent enfin de terribles raz de marée lorsqu'ils se produisent au large. Plus lents, mais sournois et non moins imparables, sont les glissements de terrain qui affectent certaines régions (Hokuriku, Shikoku) et les affaissements, dus au pompage excessif d'eaux souterraines, dont souffrent la plupart des métropoles, (jusqu'à 2 cm de subsidence par an, localement). Ainsi, de façon lente ou brutale, le sol bouge fréquemment, altérant aussi bien les constructions urbaines que l'indispensable horizontalité des rizières.

LES RAZ DE MAREE TSUNAMI
tableau de Hokusai Ils sont dus à un séisme sous-marin. Ils ne sont pas prévisibles et peuvent être très dévastateur. A Kamakura où ce trouve le Grand Bouddha Daibutsu il est écrit à coté de cette statue qu'elle a été renversé par un tsunami d'une rare violence. Il faut savoir que si Kamakura est un port, cette statue se trouve à une centaine de mètres au dessus du niveau de la mer.

LES TYPHONS et LE RUDE CLIMAT
Certaines violences climatiques s'exercent régulièrement et ne causent point de surprises: ce sont les grandes chutes de neige qui frappent chaque hiver le littoral de la mer du Japon. Leurs effets sont toutefois aussi catastrophiques (trains bloqués, constructions qui s'effondrent, etc.). Ailleurs, ce sont les étés brumeux qui compromettent la récolte de riz (nord-est de Hokkaido), les sécheresses excessives (région de la mer Intérieure) ou les gelées, tardives ou précoces, dont les effets sont identiques.
Le Japon apparaît donc comme un pays aux rares terres cultivables et que des excès de tous genres frappent en toutes saisons et en toutes régions. La naissance sur ce sol ingrat d'une brillante civilisation et, depuis cent ans, d'une société économiquement majeure s'impose ainsi comme une des grandes victoires de l'humanité sur la nature.

D'autres violences sont au contraire soudaines et dévastatrices: ainsi les typhons, qui feraient chaque année près de mille victimes en moyenne (de 1945 à 1961: 20303 morts, 326 000 habitations détruites) et contre lesquels les riverains du Pacifique, au sud de Nagoya, se protègent en entourant leurs habitations de haies ou de murailles (Shikoku). En été, les inondations, dues surtout à la "pluie des prunes" baiu capable de précipiter jusqu'à 600mm d'eau en vingt-quatre heures, exercent d'énormes ravages. On peut rattacher à ces calamités les incendies, liés directement, quelles qu'en soient les causes, au degré d'humidité de l'air et à la violence du vent.




Les secteurs économiques du Japon




LES RESSOURCES MARITIMES
Le Japon exploite la mer depuis ses origines et a effectué en 1979 14% des prises mondiales (9 millions 966 000 t et premier rang mondial), talonné par la Russie. Il importe en plus 1 million de tonnes de poisson, ce qui lui permet d'assurer ainsi 80% de la ration en protéines de ses habitants. Les mers et océans voisins sont très riches mais le voisinage de grands pays pêcheurs (la Russie., Chine, Corée) exige chaque année de laborieuses négociations. Notons qu'il y a toujours de graves conflits autour des îles Kouriles. L'armée russe s'emparant des bateaux modernes japonais et emprisonne leur équipage.
petit port de pêcheCe secteur est resté archaïque (160 000 familles munies de barques de moins de 3 t; petits ports sous-équipés), toutefois, il existe un secteur de pointe aux techniques d'avant-garde (navires modernes, pêche au sonar, organismes portuaires spécialisés, tels Shimizu ou Yaizu où opèrent de puissantes sociétés comme la Taiyo Gyogyo).
Les japonais pêchent le thon dans le Pacifique, l'océan Indien et l'Atlantique, le crabe et le saumon jusque vers le détroit de Béring et la baleine en Arctique et en Antarctique. Ils sont donc présents partout, mais dans leur mer Intérieure, ils privilégient les élevages organisés scientifiquement (crevettes, huîtres, poissons divers). Partout enfin, algues comestibles et coquillages sont l'objet d'une culture et d'un ramassage actifs.


L'AGRICULTURE
L'agriculture ne fournit guère qu'une infime proportion de la production nationale et les denrées alimentaires constituent, en 1991, 14,7% des importations totales. Depuis la Seconde Guerre mondiale surtout, des productions nouvelles: élevage, cultures maraîchères et fruitières sont venues s'ajouter aux plantes traditionnelles.
riziere dans la montagne détail d'épis de riz Parmi celles-ci, le riz reste au premier rang bien que, de 1960 à 1981, on ait vu diminuer les superficies qu'il occupe (de 3,3 à 2,3 Mha) et sa production (de 12,7 à 10,2 Mt); toutefois, cette dernière remonte à 12 Mt en 1991. Ce fut la première fois que le gouvernement japonais demanda du riz aux pays d'Asie du sud-est. La culture du riz est subventionné au Japon car c'est la seule manière de conserver cette production nationale. En 1996, plusieurs typhons ont dévastés les rizières. Les japonais ont ainsi vu que le prix du riz (étranger) pouvait être 4 fois moins chers.
Les autres céréales viennent loin derrière, et le blé est la plus importante (860 000 t en 1991). Les légumes augmentent régulièrement leur tonnage annuel et, de 1935 à 1991, les patates douces ont reculé de 3 Mt à 1,5 tandis que les pommes de terre augmentaient de 1,2 Mt à 3,7, remplaçant ainsi les premières dans la consommation nationale. La production fruitière, pendant cette même période, s'élevait rapidement, notamment les mandarines (de 0,4 à 2 Mt), les pommes (de 0,4 à 1) et le raisin (de 71 000 à 300 000 t). Le thé, boisson nationale, occupe 61 000 ha (90 000 t de production) et le Japon produit 71 000 t de tabac en feuilles. Enfin, il se procure le quart de son sucre à partir de la betterave (3,75 Mt) et de la canne (2,2 Mt).
Cette évolution accuse une croissante "occidentalisation" du régime alimentaire où le lait, la viande, les fruits, les légumes et le pain tendent à remplacer le riz, les légumes secs ou les patates du menu traditionnel. Mais elle suppose des achats considérables de vivres, le développement d'un élevage moderne et la résolution des problèmes que pose une structure agraire riche en archaïsmes.
En 1946, 32% des familles cultivaient leur propre terre (54% de la superficie arable) tandis que 68% de tenanciers exploitaient 45,8% du sol; 7,5% des propriétaires possédaient 50% de celui-ci. La réforme de 1946 a supprimé la grande propriété rizicole, mais le nombre trop élevé de cultivateurs maintient à 1,09 ha la superficie moyenne des exploitations, ce qui freine la mécanisation. Le sol est utilisé en moyenne à 130% en combinant au riz une autre culture dans le cycle annuel. Mais une double moisson de riz est presque partout impossible; sur la mer du Japon et dans le Nord, l'enneigement prolongé et le froid ne permettent qu'une seule récolte.
Depuis la fin de la guerre, on assiste à une mécanisation des procédés agricoles (pompes, petits engins motorisés), une utilisation d'engrais chimiques ainsi que le développement d'une irrigation moderne (barrages). En 1980, celui du riz était de 5,13 t à l'ha, comme en Italie (Espagne 6,3; Corée du Nord 6; Egypte 5,75).
Le japonais consomme de moins en moins de riz alors que la production demeure trop forte. La proportion de la surface en vergers par rapport à celle des rizières est passée de 7,3 (1955) à 13% (1980). Les pommiers croissent surtout dans le nord de Honshu (Aomori) et les bassins intérieurs du centre (Nagano); les mandariniers sur les collines du Tokai (entre Tôkyô et Nagoya) et les îles de la mer Intérieure. Le raisin croît dans le bassin de Kofu, au pied du mont Fuji, et donne quelque 250 000 hl de vin, ce qui est peu à côté des 46 Mhl de bière et des 13 Mhl de saké traditionnel produits chaque année. Quant aux primeurs, melons et fleurs, la multiplication très rapide des abris de vinyle atteste la place croissante qu'ils acquièrent sur le marché urbain.
Le bétail a toujours été peu important au Japon mais les 1,5 million de chevaux de 1935 ne sont plus que 24 000 en 1991, ovins et caprins demeurant quasi inexistants, tandis que les bovins sont passés de 1,7 à 4,86 millions, les porcs de 0,9 à 11 millions et la volaille de 50 à 335 millions. Hokkaido, secondairement le Kanto, le Tohoku, le Chugoku et le sud-ouest de Kyushu portent les plus beaux élevages.
De 1940 à 1980, la consommation quotidienne par habitant baissait de 370 à 215 g pour le riz, tandis qu'elle passait de 23 à 88 g pour le blé (pain et pâtisserie), de 26 à 95 g pour le poisson, de 9 à 170 g pour le lait, de 6 à 60 g pour la viande et de 6 à 40 g pour les œufs. Mais l'évolution du régime alimentaire, qui explique cette transformation, pose maints problèmes dont les plus importants sont la résorption du surplus de riz et la réduction des surfaces qu'il occupe, et l'achat de grosses quantités de blé et d'aliments pour le bétail, qui grève lourdement le prix de la viande.


L'INDUSTRIE
En quelque dix années (1955-1965), le Japon s'est hissé au troisième rang des pays industriels, puis il est devenu le deuxième en développant systématiquement sa métallurgie et les productions chimiques aux dépens des textiles qui dominaient son activité d'avant-guerre (TOYOTA est au départ une entreprise textile). La production d'acier, symbole de cette croissance, a même atteint le deuxième rang en 1980 avec 112 Mt derrière la Russie.
Les activités manufacturières du Japon atteignent, en 1991, les résultats suivants: 109,6 Mt d'acier brut, 103 Mt de produits semi-finis en acier, 88 Mt de produits en acier laminé à chaud et près de 80 Mt de fonte; 11,5 Mt de pâte à papier, 7 Mt d'acide sulfurique, 5,5 Mt de produits en matières plastiques et 2,8 Mt d'engrais; près d'1 Mt de bitords, 2,6 millions de m2 de tissus synthétiques et 1,6 million de m2 de tissus de coton.
Cette même année, le Japon a fabriqué près de 480 millions de montres et horloges et près de 70 millions de machines à calculer de bureau, 26 millions de magnétoscopes, 18 millions de téléphones et presque autant de caméras 35 mm, plus de 13 millions de postes récepteurs de télévision en couleurs, plus de 5 millions de lave-linge automatiques et de réfrigérateurs et plus de 4 millions de télécopieurs, de fours à micro-ondes ou de platines stéréos pour près de 7 millions d'aspirateurs. Le parc de véhicules s'accroît de 9,7 millions de voitures automobiles en 1991, de 3 millions de motocyclettes et de 7,5 millions de bicyclettes.
Cette activité repose sur de larges importations, vu la pauvreté du pays en matières premières: tout le coton (Etats-Unis, Pakistan, Mexique et Russie), toute la laine (Australie, Nouvelle-Zélande), presque tout le fer (Australie, Brésil, Inde, Chili), plus de la moitié du minerai de cuivre (Philippines, Canada, Nouvelle-Guinée), 70% du manganèse (Inde, Brésil), 80% du sel (Somalie), les phosphates (Afrique du Nord, Océanie), le caoutchouc naturel (Thaïlande, Indonésie, Malaisie) et plus de la moitié du bois (Etats-Unis, Asie du Sud-Est, Russie).
Pour l'énergie, la dépendance est flagrante : Les principaux bassins houillers (à Kyushu, depuis que celui de Yubari, à Hokkaido, a été fermé) ne donnaient que 18 Mt en 1980; la production totale n'est que de 8 Mt en 1990 pour une consommation de 113 Mt: l'essentiel de la houille vient d'Australie, des Etats-Unis et du Canada. Le Japon importe presque tout son pétrole, surtout d'Arabie Saoudite, d'Indonésie et des Emirats arabes: 1,4 milliard de barils de pétrole brut en 1990, pour une production d'à peine 4 millions. Une consommation de 51 milliards de mètres cubes de gaz naturel, pour une production de 2 milliards, toujours en 1990. En ce qui concerne l'énergie hydraulique (à peine 5%), les plus grands barrages se trouvent dans le sud du Tohoku et dans les Alpes japonaises. L'énergie nucléaire est activement développée et 15 MkW étaient déjà installés en 1981 pour approcher 10% de la production électrique en 1990. Les japonais sont en train de développer un projet similaire à Super Phénix mais en nettement plus puissant.
L'essentiel de l'activité manufacturière se trouve le long des rivages dans les métropoles, où parviennent de l'étranger matières premières et sources d'énergie et d'où repartent les produits fabriqués. Mais jusqu'au démarrage de la haute croissance (vers 1955), il ne s'agissait que de secteurs limités: baies de Tôkyô, d'Ise (Nagoya) et d'Osaka, détroit de Shimonoseki et, secondairement, sud de Hokkaido, ces deux derniers à proximité de la houille. Depuis le départ en flèche de l'industrie lourde, les métropoles de Tôkyô, Osaka et Nagoya et leurs faubourgs élaborent, à eux seuls, les deux tiers (en valeur) de la production: produits chimiques, produits métallurgiques. Dans ces deux secteurs, ce sont les mêmes firmes qui y règnent (Mitsui, Mitsubishi, Sumitomo, Idemitsu, Yasuda) et y possèdent les plus puissantes installations manufacturières, bancaires et commerciales (toujours étroitement liés au Japon).
Toutefois, la croissance accélérée a vu la grande industrie proliférer, en outre, dans les intervalles de ces trois baies, tendant ainsi à créer tout au long du Pacifique, depuis le nord de Tôkyô jusqu'à Nagoya, puis, le long de la mer Intérieure, entre la baie d'Osaka et le détroit de Shimonoseki, une ceinture manufacturière continue. Ce processus ne fait que renforcer la tendance originelle de cette industrie à se concentrer sur les rivages du Pacifique.


LE TERTIAIRE
Cette intense activité économique exige des communications intérieures rapides dans ce pays morcelé et montagneux; le caractère vital des échanges extérieurs rend nécessaire un commerce international actif. Au système assez lâche des routes féodales, le gouvernement de Meiji a d'abord substitué un réseau ferroviaire très complet, construit à grand renfort de viaducs et de tunnels et qui assure encore d'excellentes communications locales et régionales.
Le trafic, pour 1991, est de 391 milliards de passagers-kilomètres et de plus de 27 milliards de tonnes-kilomètres. Mais, sur les 38 000 kilomètres de voies exploitées (électrifiées pour la moitié), 1 000 seulement sont vraiment rentables: ceux qui unissent Tôkyô à Fukuoka par Nagoya, Osaka, Okayama et Hiroshima; le quart des marchandises et des voyageurs circule sur les 550 kilomètres séparant la capitale d'Osaka et, dès 1970, 250 millions de voyageurs avaient déjà utilisé la nouvelle voie ultra-rapide du shinkansen qui, dès 1964, avait doublé la première entre les deux métropoles.
Le réseau routier (1 million de kilomètres en 1991) rattrape son retard et une autoroute moderne parcourt l'archipel de bout en bout. Alors qu'en 1960 ce réseau n'assurait que 15% des transports intérieurs de marchandises (contre 40% pour les chemins de fer), en 1980 il en écoulait 40,7%, ne laissant à la voie ferrée que 9% du trafic.
Le reste est opéré par un cabotage très actif, qui a accru son pourcentage de ces échanges intérieurs de 45,8 à 50,6 durant le même intervalle. Il dessert régulièrement quelque 900 ports (charbon-coke, 43% du total; sable, minerai, fonte), surtout dans la mer Intérieure et entre les trois baies majeures.
Dans ce pays montagneux, l'avion est indispensable aux relations interurbaines rapides; on comptait 30 milliards de passagers-kilomètres en 1980 (chemin de fer, 627 milliards; car, 110; automobile, 321) et on atteint le chiffre de 95 milliards pour l'avion en 1990. Ici encore, l'essentiel du trafic se déroule entre Tôkyô et Osaka, secondairement avec Fukuoka et Sapporo.
La flotte marchande japonaise (40 millions de tonneaux) venait déjà au troisième rang dans le monde en 1981, après le Liberia et la Grèce, mais ne suffit plus à assurer toutes les importations (sauf celles de pétrole). Elle dessert les soixante-huit ports de commerce ouverts au commerce étranger, et dont les principaux sont ceux de la ceinture manufacturière; à eux seuls, Yokohama, Kobe (ravagé par un séisme en janvier 1996) et Nagoya effectuent 48% des exportations. Le schéma général de ce commerce international a peu varié depuis 1868: le Japon achète toujours des sources d'énergie, des matières premières et des vivres et vend des produits fabriqués.
Toutefois, ces derniers se dirigent à présent aussi bien vers les pays industriels et la part des vivres a augmenté. Le Japon exportait, en 1980, 55% de ses textiles, 83% de ses produits électroniques, 80% de ses appareils photographiques, 60% de ses voitures et de ses motocyclettes, 80% de ses montres et 40% de ses machines; produits métalliques et voitures représentaient 50% de ces ventes. Aux importations, les sources d'énergie représentaient en valeur 65% du total, les matières premières 15%, les produits alimentaires 11%, les produits fabriqués 6% seulement.
La nature des clients évolue par ailleurs: l'industrialisation des pays asiatiques et latino-américains a fermé des débouchés, tandis que l'ère de l'électronique en ouvrait d'autres (Etats-Unis, Europe, Australie). Les Etats-Unis sont toujours, en 1991, le premier client (31%) et le principal fournisseur (22%), suivis, pour les importations, de l'Indonésie, de l'Australie et, pour les exportations, de la Corée du Sud, de la république fédérale d'Allemagne, de Taiwan et de Hong Kong. Les échanges avec la Chine ne sont plus ce qu'ils étaient avant la Seconde Guerre mondiale, mais une reprise s'effectue: en 1989, 15,9% des exportations de ce pays et 17,8% de ses importations ont pour partenaire le Japon.

© GARNIER Régis, 10/08/1997
last modification 01/02/2004